Je, Nous.

Dernièrement, je n’ai pas été très bavard sur les médias sociaux. Mon blogue, inactif depuis près d’un mois, sa refonte me créant un alibi béton pour m’en éloigner, croule sous une série de brouillons non terminés. Mon compte Twitter sent la boule à mites, tout aussi poussiéreux que mon bureau et à part certains partages musicaux sur Facebook, ma participation sur les réseaux est inexistante. Je dis bien ma participation. Uniquement. Car je suis toujours là. En mode veille. À vous regarder, à vous lire. Et surtout à réfléchir. Une réflexion personnelle pour me faire ma propre idée sur l’actualité et ses débats. Pas celle de la masse et de ces influenceurs, mais la mienne.

Je me méfie des mouvements de masse. Je me méfie quand tout le monde pense la même chose. Je fuis les doctrines et les partis politiques, car je considère que la vérité est ailleurs et beaucoup plus complexe qu’un mouvement de droite ou de gauche. La démagogie est beaucoup trop présente, d’un côté comme de l’autre, pour que je décide d’appartenir à un seul clan. Mon monde ne se divise pas entre les gentils et les méchants. Les extrémistes me font peur, car ils n’envisagent rien d’autre que leurs visions, diabolisant celle des autres.

Rien n’est tout noir. Rien n’est tout blanc. Tout est en nuance.

Au lieu de boire aveuglément les paroles de ceux qui vous influencent, contestez-les. Contre vérifier. Investiguer. Ne prenez pas tout pour du cash. Les réseaux sociaux ont permis un partage souvent trop facile d’informations erronées. On partage à grands clics des liens qui véhiculent de demi-vérités ou de vrais mensonges. Provenant de sources douteuses. Du moment que ces idées réconfortent ses paradigmes, on colporte des ragots basés sur des études floues ou inexistantes.

Je lis les textes de gens dont je ne partage pas les idées. Je lis des journaux de droite, de gauche, et surtout d’ailleurs dans le monde. Ça permet de faire le focus plus facilement. De se faire une idée personnelle plus juste. Un souverainiste qui lirait uniquement L’aut’ Journal n’a pas plus de perspective qu’un auditeur de droite branché sur Radio X. La grande différence entre dialoguer et monologuer.

Bien sûr qui a des trucs que je lis qui me font grincer des dents, qui me bousculent et m’écoeurent, mais la vérité n’est justement pas toujours géniale. Et pas toujours comme vous le souhaiteriez. Sinon vous préférez vous vautrer dans le mensonge. Suivre les courants, bêtement. Tirer une ligne sur les gentils, ceux qui pensent comme vous et les méchants, ceux qui pensent autrement.

Les grands mouvements me laissent indifférent parce que pour une poignée de leaders, il y une masse de lemmings prêts à les suivre au bout de la montagne. Pour la cause. Haaaa, la cause. La noble cause. Parce qu’elle aussi fait partie du problème. La dissidence n’est jamais tolérée. Il faut se tenir. Serrer les rangs. Pour être certains de ne pas se laisser influencer. La droite n’admet jamais que certains arguments gauchistes tiennent la route, comme la gauche vomit sur tous les arguments de droite. Les gentils et les méchant. Ses amis et ses ennemis.

Je suis fier d’avoir des amis de différents milieux. Des amis qui ne pensent pas comme moi. Je ne voudrais jamais appartenir à un clan. Parce que c’est avec des clans, qu’on prend le chemin de la guerre.

4 commentaires

  • 14 mars 2012 at 13:46 //

    Un petit mot, car la pertinence de ton billet me touche personnellement.

    j’ai éprouvé un certain malaise (pas plus tard qu’hier) avec l’affluence d’interventions et de prises de positions dont le tourbillon a vite fait de m’emporter… La situation «économico-politico-humaniraire ou sociale nationale et/ou mondiale» actuelle nous bombarde de toute part. Malaise. Je nage très mal dans ces eaux-là. Je n’ai jamais aimé m’identifier à un groupe qui s’emmurera dans ses propres discours, quels qu’ils soient. Emprunter le chemin du juste équilibre sans fermer les yeux pour autant face à ce qui se passe. Restons Zen…

    Mais, reste que c’est pas évident de rester muet. Le silence ne règle rien d’un côté et de l’autre, les hurleurs dérangent. Qu’est-ce qui vient entre les deux?

    Bravo et merci pour ce texte Marc!!

  • 14 mars 2012 at 14:52 //

    J’aime vraiment ton billet Marc mais je dois dire que c est vraiment la dernière phrase qui m’a le plus marquée. Comment savoir si les raisons de partir en guerre sont bonnes ou non… Guerre = dommage qui auraient facilement pu être évités … D après moi 😉

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