crónicas de barcelona – parte uno

arcQuand les jambes menent, le coeur suit.
Le jour se levait à peine, ce lundi, que j’enfilais mes Asics pour avaler quelques kilomètres d’asphalte catalan. Quelle sensation. En sortant de Sant Pere Mes Baix pour rejoindre l’Arc de Triomf sur la Passeig de Luis Company, une nuée de pigeons s’est envolée à mon passage. Je tournais un film. Sur la plupart des bancs du parc dormaient encore des clochards. Sur les rythmes de Passion Pit, ma foulée était, ma foi, assez importante. Comme à vélo, je suis ordinairement lent au départ pour ensuite progresser (je commence à être une vieille machine!), mais ce matin, à jeun, mes jambes avaient décidé que mon coeur devait suivre. Après deux tours du parc, j’ai longé la Ronda de Sant Pere pour aller me perdre dans les ruelles, sentir le pain qu’on cuisait un peu partout. Deux petits vieux près d’un kiosque à journaux m’ont salué. Mes chaussures flottaient sur le vieux pavé. Ma tête, elle, dans les nuages inexistants de ce lever du jour barcelonais. Se perdre, dans ce cas précis, n’était pas une figure de style : après quatre ou cinq détours, je n’avais plus aucune idée d’où j’étais rendu. Et je m’en foutais un peu. Mon coeur avait compris qu’il fallait s’y faire, que c’était les jambes qui menaient. À la sortie du labyrinthe, je suis tombé en terrain plus connu, en apercevant le Mercat Santa Catarina, mon retour était assuré.

Helvetica Rules
J’ai les yeux qui prennent des milliers de clichés à la seconde. J’emmagasine des couleurs, des choix typographiques, des affiches, des pubs et des enseignes qui m’entourent, faudrait que je pense sortir ma caméra quelques fois. J’ai déjà été un photographe (très amateur…) plus fringant, je trouve ça plus lassant maintenant de sortir le kodak. Et ça fait touriste. Je vais quand même tenter de m’y mettre. Ce qui saute le plus aux yeux du graphiste que je suis est l’utilisation massive du Helvetica (la typo) dans les communications de masse de la ville, mais tout autant sur les affiches culturelles. Je savais que le graphisme européen était nettement plus clean que le nôtre, mais pas autant.

Bouffe 2/3
La bouffe. Il est impossible de parler de Barcelone sans parler de bouffe. Notre premier repas fut à Mar de la Ribera. Petit resto sans prétention, réputé pour ses poissons (comme son nom l’indique), recommandé par la guide Michelin. Belle découverte. Produit frais, service impeccable. Les bébés calmars frits étaient succulents (une première pour moi – je le recommande à tous ceux que les calmars rebiffent, les bébés sont moelleux, non résistants sous la dent et très savoureux). La Paella aux couteaux et gambas, tout autant. Notre serveuse avait un sourire communicatif et le vin quoiqu’un peu chaud était bon. Dimanche, dans le même coin, on s’est plutôt fait prendre dans un piège à touristes. Taller de Tapas. Belle facture, belle carte, mais service pourri et bouffe plus qu’ordinaire. Si je pouvais manger des sardines tous les jours, je le ferais. Mais pas celles que j’ai mangées dans ce resto. Si je compare les sardines mangées la veille chez Mar de la Ribera, c’était le jour et la nuit. Je suis rarement le genre à me fier au décor d’un resto, mais là je suis tombé dans le piège. Pas grave. Je survivrai. Aujourd’hui, lundi, un choix près de chez nous, Sikkim, un resto de cuisine-fusion avec un décor et une ambiance très lounge. La bouffe était bien et le service génial. Rien pour écrire à sa mère (de toute façon, elle me lit…), mais quelques saveurs très originales, comme ce ravioli turc (!) à la citrouille, dates, yaourt et cannelle, exquis!

Extra bagage

C’est vraiment dur de remettre le moteur en mode repos. Je suis fatigué. J’ai des poches sous les yeux qui me rappellent que je ne dors pas assez et surtout très mal. Je n’ai pas encore réussi à me mettre en mode vacances. J’y compte bien, à partir de demain. Hasta Luego!

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