Le confort de la pensée partagée.

colonelDans la vie de tous les jours, on a souvent besoin de recevoir l’approbation des gens qui nous entourent dans beaucoup d’occasions. On a besoin de se faire dire que l’on a pris la meilleure décision lors d’une situation x; on a besoin de se faire rassurer par rapport à un simple arrangement de vêtements ou on a besoin de l’assentiment de son chum ou de sa blonde lors d’une décision d’ordre familiale. Au travail, c’est pareil : lorsque l’on prend une décision, on est content d’avoir le OK de ses confrères ou de ses supérieurs. Rares sont les individus qui ne ressentent pas le besoin d’acceptation des autres afin d’avancer dans la vie. Il est certain que chaque individu est différent et que le niveau personnel d’acceptation varie selon le degré du conseil que chacun attend. Certains se foutent complètement de l’opinion du grand public, mais seront ébranlés quand leurs proches dénieront une de leurs prises de décision ou de position. D’autres trouvent important de se mouler à la masse, de faire le moins de vague possible afin de recevoir l’approbation de la collectivité, trouvant rassurant de ne pas être un sujet de controverse. L’opinion des autres rassure nos propres opinions, quelle soit concordante ou divergente : dépendamment comment se situe mon groupe de référence; si je m’y identifie ou m’en dissocie. Si je pense différemment d’un groupe auquel je ne m’associe peu ou pas, cela me rassure dans mon choix; au contraire, une décision personnelle prise à l’encontre de mon groupe phare ébranlera peut-être mes convictions. Stratégiquement, quand on a compris le principe, il est beaucoup plus simple de communiquer à une masse et de réussir, qui sait, à l’influencer positivement quand on parvient à lui diffuser de l’information qui la rassure dans ses propres observations. La rumeur est un bel exemple de ce que j’affirme : une rumeur saura trouver une oreille attentive chez les gens qui partagent déjà les mêmes horizons. Une rumeur qui « confirme » nos visions sur un sujet a beaucoup plus de panache et d’influence sur soi qu’une autre opposée à ses convictions profondes. Quand vous tombez sur un article à sensations qui vous apprend qu’une telle personne est sous enquête et qu’elle « pourrait » être reconnue coupable d’un crime et que vous aviez déjà catégorisé cette personne, elle est coupable, dans votre tête, bien avant le jugement final. Le même phénomène se produit pour un produit de consommation. Il y a plusieurs années de cela, une rumeur courrait sur le poulet de PFK. Une légende urbaine qui racontait que le poulet utilisé par cette chaîne de restauration rapide n’était en fait que des embryons modifiés génétiquement, le tout, corroboré par une étude de l’Université du New Hampshire. Cette rumeur était si persistante que l’université ainsi que PFK durent intervenir sur leur site internet respectif afin de taire ce qui était en train de devenir « une vérité » absolue. Comment cette rumeur farfelue avait-elle trouvé une terre aussi fertile pour se développer? Uniquement, parce que sa crédibilité lui était attribuée par une majorité de personnes qui, en leurs valeurs profondes, donnait son approbation à celle-ci. Cette affirmation, même fausse, prenait tout son sens parce qu’elle rejoignait ce que pensait déjà dans leur for intérieur, une masse de personnes assez nombreuse pour en faire une vérité. Ce regroupement venait donner son approbation à l’affirmation et par extension venaient confirmer chacun des individus sur sa propre pensée. C’est pour ces raisons que les médias sociaux ont autant d’importance aujourd’hui dans la vie des gens. Les gens qui utilisent des sites comme Facebook trouvent rassurant de recevoir l’assentiment des autres, rassurant d’être semblable ou différent des autres. Quand une entreprise comprend l’importance de sentir le pouls de la population, de mieux sentir sa clientèle, d’identifier ses besoins certes, mais encore plus ses valeurs, elle trouve de meilleures façons de servir ses clients. Elle comprend mieux pourquoi l’un de ses produits, pourtant meilleur que celui de la concurrence, ne parvient pas à saisir sa part de marché. Elle comprend mieux que les gens ne pensent pas nécessairement comme elle et que ses arguments de vente n’ont aucune emprise sur sa clientèle visée. Pas parce que son argumentation sonne faux, non, mais parce qu’elle ne rejoint pas le confort de la pensée partagée.

1 Commentaire

  • Ils est vrai que les médias sociaux sont aujourd’hui un outil marketing incontournable et que les entrepreneurs devront un jour ou l’autre y faire fasse. Ils vont devoir utiliser les médias sociaux comme vitrine de leur entreprise sur le web. Les blogs, les podcasts, les groupes sur Facebook, les comptes twitters sont tous des moyens « gratuits » pour influencer ma génération, pour les guider, pour les attirés. Nous sommes dans une pente descendante présentement avec la fameuse crise économique, pourquoi ne profiteraient-ils pas de cette descente pour prendre de la vitesse et ainsi réussir à atteindre le sommet de la montée abrupte qui va inévitablement surgir à l’horizon sous peu. Et c’est exactement ce que TonTrip.com va offrir comme opportunité aux entreprises touristiques de partout sur la planète, et spécialement les entreprises du tourisme d’aventure. Ils seront invités à consulter, participer et influencer les voyageurs dans leur choix d’itinéraires de voyages. Je pense sincèrement que les entrepreneurs d’aujourd’hui vont avoir à s’adapter très rapidement aux technologies émergentes, qu’ils ne pourront évidemment pas nier.

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