iMarc ou la vie est belle sans Bell.

Un mois. J’ai pu me retenir un mois. Un mois exactement. Depuis le 11 juillet , en fait que cela me titillait. Le mac évangéliste en moi était en sevrage… jusqu’à samedi dernier. J’ai couru chez Rogers me procurer mon iPhone! Enfin. Le téléphone le plus évolué, le plus sexy, le plus techno était enfin à moi! D’une pierre, deux coups je me débarrassais de mon Motorola (avec l’écran qui disparaît au soleil… remarquez que je n’ai pas eu trop de misère avec ce problème, cet été) mais tout autant de Bell. En changeant pour un iPhone, je devais changer de fournisseur de réseau. Apple ayant décidé d’avoir un fournisseur unique par pays et Rogers étant le seul à offrir la technologie 3G au Canada, je devais me résoudre à quitter Bell. C’est de l’ironie, bien sûr. En fait, j’étais très heureux de. Pourquoi? Parce qu’à plus d’une occasion, ils ont réussi à m’extirper le plus de dollars qu’ils pouvaient par des frais supplémentaires et me faire mourir en ligne avec un service à la clientèle déficient. Émilie (la chipie robotisée qui vous fait patienter en tentant de vous trouver un conseiller), je te quitte… juste un peu, quand même, puisque mon accès internet et ma ligne téléphonique sont encore hébergés chez vous… mais il y a comme une brèche de créée. Puisque l’on parle de Bell, ils ont changé leur logo la semaine passée. Que dire? Qu’ils ont tenté de revenir à la base, mais sans succès? Originalement conçu très sobre (par Frédéric Metz – quel designer et communicateur! – il me semble…), le logotype de Bell avait été remplacé dans les années 90 par l’affreux personnage avec un cerceau autour du crâne et une version italique de la typographie originale. C’était moche et de mauvais goût. Là, on revient à la base avec un logotype plus simple, mais le choix typographique ne me revient pas. Je suis un mauvais juge? Peut-être. Cela vous démontre les limites et la complexité d’une marque. Ma mauvaise expérience avec Bell ne me fait guère apprécier ses communications. Son slogan « La vie est Bell » n’a aucun impact sur moi, parce que, pour moi, la vie est mieux « sans » Bell. Aucune publicité, slogan, redesign ne me fera changer d’avis. La vie d’une marque est fragile et complexe. Une compagnie a beau tenter de rattraper le coup, tenter de reconquérir, son histoire d’amour avec sa clientèle tient plus à une expérience globale qu’à un voeu pieux publicitaire. Ma vie est belle quand je ne reçois pas de surfacturation de mon fournisseur de cellulaire. Ma vie est belle quand on répond à mon appel de service avant 1 heure. Ma vie n’est pas plus belle parce que l’on me dit que la vie est belle. La vie est belle parce que j’ai mon iPhone.

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