M.Dupont, la la la la.

J’ai assisté aujourd’hui à une conférence sur les médias sociaux donnée par Luc Dupont. Très belle initiative du Rendez-vous des gens d’affaires du Saguenay-Lac-St-Jean qui l’avait invité dans l’une de leur activités de réseautage. Je vous avoue d’emblée que j’y allais de reculons. Surtout parce que j’avais une idée préconçue négative de Luc Dupont; j’avais parcouru son livre sur les 101 trucs publicitaires et je n’avais pas aimé le ton. D’abord, je ne crois pas qu’il existe des « trucs » infaillibles en pub (grosssssir le logo, dire 3 fois le nom de l’entreprise dans un spot radio, etc. sont, pour moi, des principes simplistes et réducteurs…) et deuxièmement, j’ai beaucoup de réserve sur les concepts DIY (Do-It-Yourself). Je ne crois pas qu’en me tapant les « 101 trucs en comptabilité » cela fera de moi un comptable… il me semble que c’est réduire les compétences des professionnels et donne comme image que n’importe qui peut faire n’importe quoi. Pour cette raison, Luc Dupont et moi, on était mal parti sans avoir eu de contact direct. Par contre, dès le début de la conférence, je suis tombé sous le charme du mec : très vivant, drôle et efficace, il a su en peu de temps imposer son rythme à une foule vendue d’avance. Dupont comme conférencier, c’est winner. Le gars maîtrise absolument sa matière, la rend merveilleusement bien et donne un bon spectacle, mélangeant humour et imagerie populaire. Top entertainer. Il doit être vraiment bon comme prof. La conférence?  J’en connaissais déjà un brin de plus que la moyenne des gens assis dans la salle, alors disons que je n’allais pas en apprendre davantage… et j’ai retrouvé rapidement ce qui me dérangeait dans les livres de M.Dupont: vulgariser jusqu’à trop simplifier. Oui, les entreprises devraient être sur les médias sociaux, oui, ce sont devenus des incontournables… mais ils ne doivent pas y être de n’importe qu’elle façon. Les exemples de M.Dupont étaient uniquement en mode diffusion. Il conseillait aux entreprises d’utiliser les médias sociaux pour parler de leurs promotions, d’émettre leurs coupons-rabais, parler de ce qu’ils font dans la vie… mais jamais, il ne leur a conseillé d’écouter, d’engager une conversation avec leurs clients. C’est selon moi, LA grande force des médias sociaux et ce qui les différencie des médias traditionnels. L’échange. La discussion. La communauté. Si vous utilisez Facebook ou Twitter pour diffuser unilatéralement vos messages, vous n’intéresserez pas grand monde, sinon pas longtemps. J’aurais aimé entendre dire par notre conférencier que les nouveaux canaux d’information que sont devenus les médias sociaux forceront les entreprises à modifier leurs façons de s’adresser à leur clientèle. Nouveau média = nouvelle manière de faire. La plus grande erreur des organisations est de répéter leurs discours sur ces nouvelles plateformes, sans l’adapter ou le changer. Bla-bla-bla. —. Aucune écoute. Autre exemple qui m’a irrité : l’utilisation de Twitter pour diffuser des articles intéressants pris ici et là sur le web… Je veux bien. Mais ça ne s’arrête pas là. Avant de diffuser des contenus, il faut quelqu’un qui les produit. C’est bien beau les blogues qui ne font que pousser des liens, il faut aussi des blogues qui en créent. Ce n’est pas parce que vous avez lu un bon article et que vous le partagez que cela vous donne la crédibilité de celui qui l’a écrit. Je conseille à mes clients de développer leurs contenus… avant de penser à les diffuser, c’est plus logique non? Avant de s’engager dans la création d’un blogue, de créer une Fan Page de Facebook, analysez ce que vous allez y diffuser et préparez-vous surtout à discuter. Si vous n’êtes pas déjà une personne qui est portée à l’échange, au partage, à la discussion, mmmmm…. pas sûr que les médias sociaux seront faciles à apprivoiser, même si vous avez suivi une bonne conférence qui vous disait le contraire.

Billets que vous pourriez aimer

Culture Code

Pour faire suite à mon billet précédent, je vais vous parler de Clotaire Rapaille. J’ai entendu le bonhomme pour la première fois, comme la plupart des gens, il y a une dizaine d’années, lors d’une intervention dans l’émission de Marie-France Bazzo à la radio de Radio-Canada. Parenthèse critique : suis-je le seul à m’ennuyer de cette émission? J’ai bien tenté Bazzo.tv, mais le format radio était beaucoup plus génial et pratique, dans mon cas, puisque je ne suis pas vraiment un fan de télé. Fin de la parenthèse. Dans cette émission, Clotaire Rapaille parlait du marketing culturel et faisait la distinction entre les différents paradigmes qui nous définissent. Il expliquait pourquoi un produit commun en Belgique était difficile à commercialiser en Russie. Pourquoi le chocolat ne plaisait-il pas aux Japonais? L’exemple le plus percutant était la différence entre la commercialisation du fromage en France et celle des États-Unis. Le parallèle fascinant qu’il expliquait était au niveau des perceptions différentes qu’avaient les consommateurs selon leurs origines. Pour le Français, par exemple, le fromage était « vivant ». On devait le toucher pour s’assurer de sa fraîcheur. L’acheteur discutait « vie » avec le marchand. De mûrissement. Quand le fromage emballé arrivait à la maison, il était déposé sur le comptoir pour rester chambré, température pièce jusqu’à sa consommation. Au contraire, pour l’Américain, le fromage était « mort ». Emballé sous vide, réfrigéré, aseptisé. Le consommateur américain prenait le fromage dans le frigo du magasin et le déposait à même son frigo personnel. D’une morgue à l’autre, finalement. Il le consommait froid, tuant ses effluves. La peur des bactéries, entre autres. J’avais été très captivé par cette entrevue, à l’époque. Je trouvais fascinant ce champ d’expertise qui m’allumait sur la distinction culturelle par rapport à la consommation, expliquant que le même produit pouvait connaître des succès différents selon les cultures. Puisque l’émission était déjà commencée et que je n’avais pas saisi le nom de l’interlocuteur, j’avais envoyé un courriel à l’équipe d’Indicatif Présent qui m’avait gentiment répondu. J’avais alors commandé le livre « Seven Secrets of Marketing In A Multicultural World » de Rapaille (livre prêté/non retourné — d’ailleurs | si quelqu’un se reconnaît, j’aimerais bien le récupérer, merci… ). Beaucoup plus tard, j’avais acheté « Culture Code » qui m’avait moins séduit, mais que j’avais tout de même apprécié.
Ces livres m’auraient été d’une grande utilité lors d’un de mes voyages en Haïti. Pour mieux comprendre comment nos codes culturels étaient différents. J’avais eu comme mandat de revamper, pour la filiale haïtienne de Kimberly Clark, un emballage de serviettes hygiéniques. La marque était « New Freedom », le client avait décidé de garder le nom en anglais parce que la traduction française « Liberté nouvelle » aurait peut-être été mal perçue par les autorités politiques. Il ne faut pas oublier que nous étions avant l’arrivée d’Aristide au pouvoir, entre deux coups d’État.  Pour un communicateur né en pays démocratique où l’on pouvait tout dire, ou presque, juste réaliser que le nom d’un produit pouvait être mal perçu et retiré des tablettes pour une simple connotation était assez désorientant. Le client dans son désir de ne pas trop aliéner sa clientèle déjà durement acquise m’avait demandé de garder le dessin d’un papillon qui ornait l’emballage original pour permettre une certaine reconnaissance du produit. Ce que je croyais juste et perspicace. Analysant la photo d’un papillon, je me rendis compte que certains ornements très symétriques dans les ailes de celui-ci ressemblaient à un visage humain. J’avais donc eu la brillante idée de mettre le visage d’une jolie Haïtienne dans le papillon et de me servir de ses yeux pour reproduire le motif. Le design me plaisait (on parle d’un truc réalisé en 1995, soyez indulgent…). Je gardais le dessin original de l’emballage, tout en créant une signature plus moderne et audacieuse. Je préparai donc une maquette dans le but de la présenter au comité marketing de Kimberly Clark composé d’Haïtiens, mais aussi d’Américains et de Canadiens. Lors de ma présentation, je voyais bien qu’il y avait un malaise parmi les membres haïtiens du comité. Uniquement les Haïtiens. Quand on fit un tour de table, la première Haïtienne qui prit la parole exprima aussitôt la peur (!) que l’emballage lui inspirait. Peur de ce visage emprisonné (!!) dans le corps d’un papillon. Les autres opposants parlaient de vaudou (!!!!) et de prise de possession de l’âme de la femme par le papillon (!!!!!). J’étais bouche bée. Ce simple emballage purement esthétique, à mon avis, prenait des proportions démesurées et surtout insoupçonnées aux yeux d’une culture différente à la mienne. Pas besoin de vous dire que je suis revenu à un emballage plus naïf, utilisant le papillon tout simplement comme un élément décoratif, tentant le moins possible de le mettre en valeur. Le premier truc qui me vint à l’esprit le soir, en faisant le post-mortem de ce dossier, était le grand nombre de produits étrangers se rivant le nez sur des cultures différentes. Combien de demi-succès étaient attribuables à de mauvaises raisons, alors qu’une simple question d’identité culturelle faisait défaut! Combien, même chez nous, un produit pourtant destiné à une clientèle ne s’adapte pas à celle-ci, uniquement parce qu’elle n’utilise pas les bons codes? La bonne vieille règle de s’intéresser aux clients de ses clients est encore la meilleure à mettre de l’avant. Ne pas permettre à ses références personnelles de dicter ses choix. Tenter de comprendre les autres, comme ils sont.  Ici ou ailleurs. Merci pour la leçon, M. Rapaille.

> Culture Code | Clotaire Rapaille

Grands talents, manifestez-vous!

J’ai le goût de travailler avec du monde le fun. J’ai le goût de m’entourer de talents. De grands talents. Vous êtes graphiste, animateur 3-D, scénariste, rédactrice, correcteur, photographe, styliste, organisatrice, programmeur, illustratrice, peintre, traducteur, réalisatrice, linguiste, recherchiste, relationniste ou vous faites simplement un métier que vous pensez qui pourrait aider mes clients ou moi, faites-le moi savoir. J’ai besoin de vous.
Je travaille déjà avec des sous-traitants talentueux, mais je ne voudrais surtout pas passer à côté de personnes exceptionnelles qui m’aideraient à réaliser des mandats encore mieux que je ne le ferais seul. Je considère que personne n’est bon dans tout. Y a des dossiers dans lesquels certains sont meilleurs que d’autres. Chacun a ses forces. Plus j’ai de gens différents qui travaillent avec moi, mieux je peux répondre à des projets de toutes sortes. Et j’ai beaucoup de mandats que je pourrais partager. Si je livre plus vite et mieux, mes clients seront les grands gagnants.
Mais attention, je ne veux pas perdre mon temps. Je ne veux que du bonbon. Si vous êtes le seul à vous considérez top, j’aimerais mieux que ce soit les autres qui vous trouvent bon. Je vous veux autonome, passionné et surtout débordant de créativité. Si vous êtes drôle en plus et que vous partagez les mêmes goûts que moi, c’est encore mieux!
L’endroit physique d’où vous travaillerez m’importe peu, dans la mesure où l’on peut communiquer par téléphone / chat / Skype / courriel. De toute façon, je ne vous veux pas dans mon bureau, si ce n’est que pour jaser des dossiers. Vous pouvez parler anglais, espagnol, mandarin ou français. Vous pouvez être noir, jaune, rouge, bleu ou blanc. Homme ou femme. Jeune ou vieux, mais disons plus jeune que vieux. Pour baisser l’âge moyen de l’équipe, mettons. Et surtout, brasser le « vieux » avec vos idées flyées (mais je vous avertis que le bonhomme patine encore assez vite…). Vous pouvez travailler pour des concurrents, dans la mesure où le secret des dossiers est respecté.
Je paie très bien et je donne beaucoup de mérite : je ne cache jamais mes pigistes, mais les nomme à la moindre occasion et les réfère à d’autres. Les clients qui me choisissent, le font parce qu’ils pensent que je serai en mesure de réaliser leurs mandats du mieux que je le peux. Si je pense que je dois engager des ressources externes, c’est parce que je considère que d’autres sont meilleurs dans leurs domaines appropriés. Les gens forts s’entourent de gens forts. Je préfère un mandat génial créé en équipe, qu’un négligé réalisé seul. Je n’encourage pas le travail au noir, vous devez me facturer. Ce que vous faites de vos honoraires m’importe peu, je veux simplement une facture.

Ça vous intéresse? Allez, ça serait cool! Commencez par m’envoyer un courriel : info [ at ] traitdemarc.com, ensuite on verra…

> L’urgence du moment est surtout au niveau de la programmation web…

Femmes de société

D’abord remarqué sur le blogue de Patricia Tessier, l’article d’eMarketer traitant de l’impact des réseaux sociaux sur les femmes et leurs habitudes de consommation vient à nouveau de sonner la cloche aux entreprises qui hésitent toujours à les utiliser pour rejoindre leurs clientèles. Premièrement, on y apprend que le taux d’utilisation par les internautes de ces réseaux sociaux tels que Facebook ou de blogues, comme celui-ci, a grimpé de 58 % à 86 % de 2008 à 2009. Deuxièmement, et c’est le chiffre le plus remarquable, 80 % des internautes féminines interrogées sont devenues « adeptes » ou « fans » d’un produit ou d’une marque sur l’un de ces médias sociaux et, de plus, 72 % ont découvert de nouveaux produits grâce à ceux-ci. La moitié de ces femmes affirment avoir acheté un produit en raison de l’information prise sur ces réseaux. La moitié ! En fait, les achats effectués parce que l’on a trouvé l’info sur un blogue, lu un commentaire sur Facebook ou reçu un Twit ont augmenté considérablement. Les usagers semblent même plus réceptifs qu’il ne l’étaient en 2008, aux publicités qu’on retrouve sur ces sites, 9 % disent qu’ils regardent toujours (!) les pubs et que souvent ils cliquent pour en savoir plus; comparativement à seulement 2 % à pareille date l’an passé. 30 % disent parfois regarder, versus 13 % en 2008, et encore moins d’utilisateurs se disent ennuyés par ces publicités. « L’an passé, nos membres allaient en ligne pour trouver un produit, maintenant ils vont sur les reseaux sociaux pour trouver de l’aide sur leurs recherches, pour se faire conseiller et faciliter ainsi tout le processus d’achat. » Affirme Aliza Freud, fondatrice du réseau SheSpeaks pour lequel l’étude « Annual Social Media Study » a été commandée. « Les femmes sont maintenant plus à l’aise avec les médias sociaux ce qui signifie pour les marketeurs, une augmentation dans les habitudes de fréquentations de ceux-ci, de nouvelles opportunités de rejoindre des femmes de tous âges et une chance de les initier à une marque ou un produit et ainsi les influencer dans leur processus d’achat. » Les entreprises qui doutent encore du pouvoir absolu de créer une communication bidirectionnelle entre elles ou leurs produits et leurs clients passent à côté d’une opportunité de rejoindre, à peu de frais, ceux-ci. Non seulement les réseaux sociaux permettent de faire connaître une entreprise/un produit/une marque, mais ils représentent surtout l’occasion de connaître sa clientèle, de saisir rapidement ses goûts, ses attentes et ses déceptions vis-à-vis son offre. Nommez-moi un média traditionnel capable de faire tout ça?

> Pub « vintage » d’Avon, précurseur en résautage d’affaires

BLA BLA BLA – OU CONSTATATIONS DIVERSES # 05

Quand on a plein de trucs à raconter en peu de mots, la rubrique Bla Bla Bla est le moyen le mieux désigné. Voyez ça comme un retour sur 2009, avec un regard vers 2010. Un pot-pourri de « touski » (tout ce qui me rappelle l’année précédente, tout ce qui me préoccupe ou m’enchante). Tout ce qui fait de ce blogue, un endroit privilégié où je peux partager avec mes clients, amis, famille et lecteurs de toute provenance, l’ADN de Traitdemarc™.

Lhasa, Jacinthe, maman et Catherine
Comme bien des gens, j’ai été bouleversé d’apprendre la mort de la chanteuse Lhasa. Véritable coup de coeur musical, son premier album et première tournée m’avait jeté par terre, il y a une dizaine d’années. D’apprendre sa défaite par rapport à cette maladie terrible qu’est le cancer du sein m’a fait faire un peu d’introspection, cette nuit, par rapport à mes proches et la fragilité de la vie. Ça me rappelle que mon amie Jacinthe nous a quittés, elle aussi, avant les fêtes. Après s’être battue 7 ans. Imaginez. 7 ans. Ma mère fait partie aussi des trop nombreuses femmes qui ont eu à se battre ou se battent toujours contre cette terrible maladie. Ma mère a passé son temps de rémission, mais je pense que le fait d’avoir eu à passer ses multiples traitements, d’avoir eu à vaincre, outre la maladie, la crainte de ne pas s’en sortir la rend désormais solidaire aux trop nombreuses femmes atteintes. Finalement, de penser à ma bonne amie Catherine qui vient de passer la dernière année à se battre à grand renfort de chimio contre son propre cancer du sein, de sentir sa soif de vivre et son entêtement à s’en sortir me fait réfléchir sur les opportunités que l’on laisse trop souvent passer, les amis qu’on néglige, le bon temps qu’on doit prendre. Vivons. Si ce n’est pas pour nous, faisons-le pour celles qui auraient aimé le faire.

Y a des cadeaux qui font plaisir. D’autres qui coutent cher.
En 1969, mon parrain, étudiant à Rome, recevait de son frère pour Noel, une cassette par courrier. Sur celle-ci, toute sa famille, frères et soeurs et leurs enfants, lui souhaitait des voeux des Fêtes sur ce ruban enregistré. J’imagine sa tête, en déballant ce cadeau précieux, à l’autre bout du monde, d’entendre ses proches lui offrir comme une certaine présence et une chaleur venant tout droit du froid canadien de décembre. Quel beau cadeau! Quelle belle initiative! C’était avant les courriels, webcams, SMS. 40 ans après, il a converti cette cassette en format numérique et l’a offert à sa famille en guise de cadeau. Je me suis entendu, du haut de mes cinq ans, chanter « Je n’aurais pas le temps » de Michel Fuguain. Chanter est un grand mot puisqu’à part le refrain, je fredonne la plus part du temps. D’entendre les voix de papa, maman et ma soeur sortir tout droit du passé fut, j’avoue, assez bouleversant.

Décalage mensuel
Il existe un décalage horaire, mais existe-t’-il un décalage… mensuel? Pendant mon séjour à Barcelone, en juin, j’ai communiqué par courriel avec La Faktoria del Arts de Terrassa, un théâtre dans une ville en banlieue où je devais assister à un spectacle. Je leur demandais quelle était la façon la plus simple de m’y rendre. Je viens de recevoir la réponse, aujourd’hui, le 4 janvier. 6 mois après. La bonne nouvelle est que je sais maintenant comment y accéder. Super. Finalement, en relisant mon texte sur la cassette de mon parrain, je me dis qu’internet a aboli bien des frontières, mais n’a pas donné plus de jugement aux gens…

Résolutions.
Quand on prend des résolutions et que l’on ne les tient pas, personne s’en rappelle ou peu. Sinon soi-même. Quand on les écrit sur son blogue, on a l’air tata. Je relis mon billet de l’an passé et je score très bas dans le « je voudrais que… » réalisés. Pour ne pas avoir l’air con, l’an prochain, je n’en prends qu’une cette année : celle de continuer à avoir du plaisir dans tout ce que je fais, sans compromis. Ça ne devrait pas être trop difficile à tenir.

Top 10 – 2009
L’an passé, j’avais, comme plusieurs blogueurs et journaux et revues spécialisées, fait mon top 10 mélomane de 2009. J’avoue avoir commencé et mis ça de côté. Voici donc la liste exhaustive de mes disques préférés de 2009 – Sans aucun ordre précis. The XX – XX, Passion Pit – Manners, Phoenix – Wolfgang Amadeus Phoenix, La Roux – La Roux, Florence and The Machine – Lungs, Fever Ray – Fever Ray, Au Revoir Simone – Still Night, Still Light, Moderat – Moderat, VA – Dark Was The Night, BabX – Cristal Ballroom. Je reviendrai peut-être sur certains de ces disques dans d’autres billets. En consultant ici et là, les Top 10 des autres je constate que j’adore les rétrospectives surtout culturelles qui nous permette d’entendre et de voir tout ce que l’on manqué. C’est une chance unique de se reprendre, tellement de trucs nous passent sous le nez. Pas assez de temps. Grrr.

Si le passé est imparfait, le futur lui est plus que parfait
Ca serait mentir d’affirmer que je suis satisfait à 100% de tout ce que j’ai réalisé professionnellement, l’an passé. Je vis toujours une relation amour/haine avec les dossiers terminés. Je suis passionné quand je réalise un mandat, mais quand celui-ci est terminé, avec le recul, je vois les directions différentes qu’auraient pu prendre certains, je vois les défauts et les améliorations que j’aurais pu apporter pour les rendre encore meilleurs. C’est mon karma. Je ne suis pas le genre de créateur qui s’autocongratule sur ses productions passées. Je préfère regarder ce qui me reste à réaliser, en avant. Le meilleur est toujours à venir.

Des souhaits™ pour 2010
Je souhaite que mes clients continuent à me pousser à sortir des sentiers battus, à me suivre dans des directions nouvelles et différentes, de se faire confiance encore plus, de prendre la tête et de regarder les autres les suivre; au lieu du contraire. Je me souhaite de pouvoir encore compter sur des clients imaginatifs, compréhensifs et passionnés. Pour les lecteurs de ce blogue, je souhaite une plus grande intervention de votre part. Oui, oui. Vous êtes capables. Vous êtes nombreux à me lire, mes statistiques le prouvent, mise à part quelques assidus qui prennent le temps de commenter (merci!!!), les autres le font par courriel, en privé ou sur Facebook. Allez. Cette place est aussi la vôtre. Ne vous gênez pas. Comme le disait ma carte de Noel, cette année : l’aventure de Traitdemarc™ serait inutile sans tous les gens qui gravitent autour de moi : clients, fournisseurs, amis, clients de mes clients, internautes. Vous. XXX.

> Affiche du National Natural History Museum de Londres.

Billets que vous pourriez aimer

Stardinaire.

Pee-wee-HermanJe l’avoue d’emblée, je n’aime pas les porte-paroles en publicité. J’ajouterai même que je ne comprends tout simplement pas une entreprise qui met la commercialisation de son produit dans les mains d’un humoriste/chanteur/animateur/acteur. Peut-être que c’est uniquement la notion de vedette qui ne me rejoint pas. Il faut dire que je n’ai rien du groupie en moi. J’ai horreur des télé-réalités, des émissions de vedettes instantanées, des magazines comme 7 jours et La Semaine, etc. Même si j’adore les livres/disques/films de ces artistes, je n’ai aucunement envie de savoir avec qui ils couchent, ce qu’ils mangent, leurs opinions sur la guerre en Afghanistan et encore moins de connaître leurs marques de voiture préférée. J’oserais même dire que cela risque d’avoir un effet contraire sur moi. Par exemple, j’adore écouter la musique de Jean Leloup, mais je suis incapable de le supporter en entrevue. Il m’énerve. Alors, imaginez s’il se mettait à me vendre une assurance-vie ou une pharmacie.  Et là, je ne vous parle que des artistes dont j’aime les oeuvres. Imaginez-en un ou une qui me laisserait totalement indifférent ou pire encore dont je n’aimerais vraiment pas les créations. Désastre. Je ne représente pas la majorité des gens. Je le sais bien. Beaucoup de personnes sont en amour avec leurs vedettes préférées, les appelant par leurs prénoms et leurs donnant tribune sur un paquet de sujets dont ils ne sont pas nécessairement connaisseurs. Mais si le public vit de longues histoires d’amour avec certains de ses artistes préférés, on a plus souvent droit à un coup de foudre, l’espace d’un film/hit/émission. L’ardeur du début de la relation laisse souvent place à un désintéressement par la suite, la mode passée. Le verdict du public est dur et sans appel. L’adolescence est la période la plus frivole des relations amour-haine envers les artistes; les vedettes adorées deviennent rapidement au bout d’un certain temps, les has-been dont on a honte d’avoir crié un jour au monde entier, notre amour. Plus tard, à l’âge adulte, ce sont les agissements des stars qui dérangent les fans. Un chanteur qui ne fait pas la file comme les autres afin de recevoir un vaccin, un comédien arrêté pour possession de drogue, un autre pour violence conjugale… Encore là, le jugement du public est cruel et radical. Vous comprendrez maintenant pourquoi je ne suis pas friand à laisser le produit d’un de mes clients dans le mains de n’importe qui. Le produit d’une entreprise est la « vedette » qui n’a pas besoin d’une autre star pour mousser sa propre carrière. Il doit son succès en premier lieu, à ses qualités qui le démarquent des autres produits de même catégorie et ensuite à l’expérience qu’il réussit à faire vivre à celui qui se le procure. Le consommateur devient alors le meilleur porte-parole pour ce produit. C’est ce client qui l’a adopté qui en parlera le mieux en racontant à ses proches comment ce produit a un effet bénéfique dans sa vie. Une belle relation établie sur la confiance et un peu d’amour. Un consommateur heureux (comme un malheureux) ne se gène pas pour diffuser à grand déploiement sa satisfaction (ou son insatisfaction) vis-à-vis un produit qu’il aime (ou qu’il déteste). Et il le fait de bouche à oreille sur le web et dans la vraie vie. Le grand avantage de ce simple porte-parole inconnu et dédié, c’est qu’il s’entoure normalement de gens qui lui ressemblent et qui partagent ses valeurs et ses goûts. En plus de rendre ce service de commercialisation tout à fait gratuitement, ce diffuseur hors pair le fait de son plein gré, sans retour de la part de l’entreprise qui a conçu le produit. Ce qui en fait un porte-parole plausible difficile à discréditer. Je trouve pas mal plus sage de confier mon produit à ces quelques milliers vendeurs nés qui s’ignorent qu’à une vedette rémunérée pour le faire dont l’amour pour ce produit est directement et uniquement lié à un contrat.

> Pee-Wee Herman, alias Paul Reubens. Son one-man-show a été immortalisé par HBO lorsque The Pee-wee Herman Show a été diffusé en 1981. Le 26 juillet 1991, Reubens est arrêté à Sarasota en Floride, pour une prétendue masturbation dans un cinéma pour adulte projetant Nurse Nancy. Les actualités et les médias ont été pris d’une frénésie et le scandale a marqué la mort prématurée du personnage de Pee-wee Herman… et sa sortie des tablettes des magasins de jouets!

3 screen nation.

AOLJe travaille présentement sur un dossier qui me demande de mieux connaître la génération Y et leurs habitudes de consommations. En fouillant sur le net, je suis tombé sur une étude réalisée en juillet 2009 par OTX pour le compte de AOL Advertising. L’enquête porte sur les habitudes de consommation, les médias privilégiés, mais surtout ceux qui influencent les quelque 1000 jeunes de 14 à 24 ans interviewés. Chaque génération crée ses propres modes et habitudes forçant les entreprises qui veulent lui communiquer à changer leur façon de le faire s’ils veulent garder ce contact indispensable. Selon le titre de l’étude « Three-Screen Nation », la génération Y est la première à avoir grandi dans le monde des trois écrans : familier avec les messages en ligne, hors ligne et sur cellulaire. Qu’en est-il de ces bibittes?

Habitués à être toujours en ligne — 7 jours sur 7 / 24 heures sur 24, les jeunes sont toujours en ligne, sur leur PC ou leur téléphone : à raison de 17 heures 11 minutes par semaine, comparativement à 11 heures 20 minutes pour la télévision, 6 heures 16 minutes à jouer sur une console et 6 heures 32 minutes à écouter la radio.
Les découvertes se font par… — Musique (Net : 67 % – Amis : 59 % – TV : 47 %); Cinéma (Net : 68 % – Amis : 51 % – TV : 71 %); Électronique : (Net : 63 % – Amis : 51 % – TV : 54 %); Mode : (Net : 41 % – Amis : 42 % – TV : 37 %).
La mode — 4 sur 5 affirment que la mode est une forme d’expression de soi exceptionnel et une importante source de mieux-être. 88 % des filles s’intéressent à la mode comparativement à 61 % des gars. Les sources d’influence pour les filles sont dans l’ordre : Amis 64 %, famille 48 %, Net 48 %, magazines 40 %. Elles préfèrent magasiner à 77 % dans des magasins traditionnels comparativement à 41 % en ligne. 66 % des parents paient les vêtements de leurs ados de 14-17 et tombent à 30 % pour les 18-24.
Parle parle jase jase — La génération Y ne se sépare jamais de son cellulaire, quitte à y passer toute son allocation. 88 % possède un cellulaire, 22 % un cell intelligent et 78 % pour un plus standard. 72 $ est la facture moyenne qu’un adolescent dépense pour ses besoins en téléphonie mobile; 80 % dont les parents aident à payer et 51 % assumant eux-mêmes la facture.
Les gadgets ne sont plus seulement que des affaires de gars — 93 % des gars aiment les trucs électroniques vs 83 % des filles; les consommateurs de première ligne (early adopters) qui se procurent les nouveautés : gars 50 %, filles 35 %; et finalement les gars à 55 % et les filles à 41 % se considèrent les experts à la maison pour orienter les achats.
Consommateurs de culture — 94 % affirment que la musique et le cinéma les intéressent. En moyenne, les jeunes ont vu 10 films et assisté à 4 spectacles dans la dernière année; 56 % d’entre eux vont acheter le DVD du film apprécié au cinéma, 26 % des gars ont déjà des lecteurs Blue-Ray comparativement à 16 % des filles.
Et ça leur coûte combien… (et à leurs parents) ? — La génération Y gaspille en moyenne 2200 $ par an. La facture se décline comme suit : 864 $ pour la facture du cellulaire, 624 $ pour les vêtements, 276 $ pour des jeux vidéos, 240 $ en électronique et 216 $ pour le cinéma.

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Les clients de mes clients sont mes clients.

EggDoll Appelons ça la chaîne alimentaire de la vente. Comme si A voulait bouffer B et que B bouffait C. Faut qu’A sache à quoi goûte C s’il veut comprendre ce que B recherche comme expérience gastronomique. L’erreur la plus souvent commise lors de l’analyse des besoins d’un client est de négliger de s’intéresser… aux clients de ses clients. L’autre jour, je me retrouve dans un restaurant (qui n’est pas client chez moi) et jette un oeil au menu. Pour manger, oui, mais aussi parce que le design de celui-ci avait retenu mon attention. Assez du moins pour le regarder autrement que par mon unique oeil de consommateur. En fait, son design était tellement intéressant que je me disais… qu’il ne représentait pas du tout le restaurant dont il énumérait les plats! En analysant la chose, j’arrivais à la conclusion que finalement ce n’était pas son esthétisme qui m’attirait, mais sa non-pertinence. Ce menu n’avait tout simplement pas sa place dans ce restaurant. Pas que le restaurant était trop banal. Pas du tout. Mais, en faisant un tour aléatoire des tables et en n’en analysant rapidement ses clients, le menu ne s’adressait pas une seconde à eux. Encore là, ne voyez pas dans cette analyse rapide, un certain snobisme; comme si un quidam, consommateur moyen, était incapable de juger d’un graphisme de grande qualité. Le problème majeur du menu consistait avant tout à ne pas être en symbiose avec sa clientèle et l’offre du restaurateur. Et la je me suis à fabuler sur la façon dont le restaurateur avait pu se se faire concevoir un truc si loin de sa personnalité. Imaginons deux scénarios possibles. Scénario #1 – Le restaurant appelle une boîte de graphiste et lui demande de lui produire un menu. Le graphiste produit un truc vraiment cool, sans penser une seule minute que le produit ne colle pas au client et espère être capable de l’inscrire dans un concours de graphisme. Le client est content, il trouve ça vraiment beau. Tout le monde est content. Le client et le graphiste. Les clients du restaurant? Bahh. Scénario # 2 – Le restaurant appelle une boîte de graphiste et lui demande de lui produire un menu. Le graphiste consciencieux analyse les besoins du client, sa clientèle, ses compétiteurs et arrive à un menu qui sied parfaitement au genre du restaurateur. Mais celui-ci n’aime pas ça. Il pensait recevoir une proposition plus recherchée, plus trendy, plus haut de gamme. Le designer argumente. Ses recherches, son analyse, ses connaissances ont un poids énorme, mais le client tient mordicus à une présentation plus prestigieuse. L’artiste plie l’échine. Aucun argument ne tiendra. Il retourne au travail et présente un menu totalement hype, sortie directement du catalogue annuel des meilleures pièces en graphisme de 2012. Le client est euphorique. Il a son oeuvre d’art. Laissant le graphiste dans ses sombres pensées : la joie d’avoir réussi une pièce géniale qui aura une place d’honneur dans son porte-folio et la déception intérieure de ne pas avoir répondu correctement à son mandat initial. Je ne dis pas qu’il faille niveller par le bas. Que l’on ne doit pas éduquer d’une certaine façon le consommateur à suivre les courants du design. Qu’on ne doit pas sortir du lot. Non. Je dis qu’on se doit d’être encore plus créatif afin de mieux cerner le mandat qui nous est donné et de livrer un truc qui colle encore plus à son client. Point. Parce que l’on aime tous ça bien paraître hein? Même si ça ne nous ressemble pas. Prenons mon cas. J’aurais beau porter un complet-cravate, on n’y croirait pas. Non pas parce que je ne suis pas capable, mais ça ne collerait pas à ma personnalité. Ça fait de moi quelqu’un de moins intéressant? Incapable de réaliser des trucs plus sérieux. Non. D’aucunes façons. Moins qu’un restaurant qui a un menu qui ne lui convient pas.

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… Et si je n’étais qu’un tremplin?

evelLa semaine dernière, je faisais une présentation d’un concept pour un nouveau client et cette rencontre m’a fait allumer sur un truc qui se répète très souvent lors de mes meetings client. Je vous décris la scène. Comme toutes les fois où je fais une prestation, le préambule est très court; je ne fais jamais de speech qui vend ou explique le concept avant son dévoilement pour deux raisons : la première est que lorsque ce concept aura à se battre seul sur une tablette/mur/radio/télé je ne serai pas à ses côtés pour le défendre, l’expliquer ou le traduire… deuxièmement, les arguments émis d’avance sont à mon avis pour justifier son axe créatif. Ce que je préfère, c’est de discuter du concept après son dévoilement. On discute à bâtons rompus de l’idée, on la met à l’épreuve, le client la challenge, je la défends, on la sort de son contexte, bref, il y a une sorte de jeu qui se crée autour de cette idée, un genre de brainstorming qui sert de debreefing. C’est lors de ces échanges que ressortent des idées vraiment intéressantes. Comme si l’idée de base proposée à mon client était un simple caillou que l’on polirait à quatre mains pour en faire une pierre précieuse. Je le répète, mais le client est le seul élément qui fait la différence entre une bonne campagne de pub et une campagne géniale. Il est celui qui décide si on risque un concept hors du commun, ou décide de jouer la carte du déjà-vu plus rassurant. D’où le titre de mon billet. Il arrive très souvent que le client fasse exploser le concept, qu’il lui fasse faire un saut créatif! La créativité n’est pas à sens unique. Ce n’est pas uniquement parce que j’ai comme titre sur ma carte d’affaires, celui de créateur, que je suis LE seul capable d’avoir une idée géniale dans ma relation avec mon client. C’est pourquoi j’ai l’impression de servir la plupart du temps de tremplin pour ceux-ci. Et c’est très bien ainsi. Quand le client s’approprie le concept, il en devient son meilleur défenseur et, surtout, son meilleur diffuseur. L’idée devient la sienne. Si certaines agences voient cette intervention du client comme une ingérence et un déni de leurs compétences, j’y vois plutôt une symbiose très intéressante qui permet d’avancer, exploser et réaliser des concepts géniaux différents et mieux intégrés au besoin du client.

It’s not personal, Sonny. It’s strictly business.

MichaelcoreleoneC’est ce que Michael Corleone répond à Tom Hagen quand il lui annonce son intention de tuer le flic corrompu McClusley lors d’un repas au restaurant dans le film The Godfather (Le Parrain). Je ne vous ai jamais dit à quel point je suis un fan de ce classique du cinéma. Je l’ai vu des dizaines et des dizaines de fois, sans m’en lasser, je ne peux pas passer une année sans me lancer dans la trilogie complète. C’est mon rituel. Quand Michael lance cette phrase, il convainc son demi-frère, Tom, que sa décision d’abattre le ripou est basée sur une réflexion rationnelle et non émotionnelle. Business, Tom. Strickly business. On connaît la suite. Bullshit. Le mot business m’horripile. Il est défini par des codes qui n’ont plus leur place maintenant. Strickly business. No Way. Ne me mentez pas. Cette vieille rengaine de baser ses actions uniquement sur du tangible, sur des modèles d’affaires, des codes est dépassée pour moi. On ne fait pas des affaires avec des machines. On fait des affaires avec des personnes. Qui dit personne, dit relation personnelle. Lâchez-moi avec les relations d’affaires, uniquement basées sur des modèles économiques stricts. Qui dit personne humaine, dit sentiment humain. Réduire ses décisions d’affaires à des colonnes de chiffres sans tenir compte des gens qui représentent ces chiffres m’est très difficile à imaginer. Attention, je n’ai rien de la gauche. Je ne suis pas un socialiste, ni un communiste, encore moins un syndicaliste. Je suis assez de droite. Capitaliste. J’aime la liberté en affaires. J’aime les entreprises novatrices. J’aime les gars et femmes qui vivent de leurs passions, ces gens aux idées vivifiantes qui mettent tous ce qu’ils ont dans la vie pour créer une entreprise et de réaliser leurs rêves. Je ne suis pas un fan des subventions, à moins d’une justification extrême, en s’assurant de ne pas nuire au marché naturel qui s’est bâti seul. Quand Michael dit que c’est business seulement, il ment. Il a un sentiment de vengeance en lui. Venger son père. Se venger de McClusley qui l’avait malmené devant l’hôpital où son père était gardé. Business? Pan tout’. Et c’est normal. Quand je travaille avec un client sur un projet, je m’intéresse bien plus à ce client qu’à son besoin primaire de communiquer. Je m’intéresse à lui bien avant son produit. Dans ma philosophie, je ne peux bien saisir un mandat, sans bien connaître le client. Son ADN. Et ça ne s’arrête pas à ce qu’il fait dans la vie, mais qui il est vraiment. En apprendre sur les gens est aussi important que de tout savoir le pedigree d’une entreprise. Être émotif en relation d’affaires n’est pas une faiblesse, mais une ouverture d’esprit qui donne des résultats constructifs. Je suis un intermédiaire entre deux humains. Une entreprise menée par des humains qui offrent un produit à d’autres humains. Pas une business vers un marché cible. Si je réussis à connecter les deux personnes et faire vivre une rencontre intéressante et constructive, je réussis à bâtir une relation basée sur des valeurs. Si mon unique but est de dire à A que B est moins cher que C et meilleur que D, je ne vais pas très loin. La magie des réseaux sociaux est d’avoir permis à une entreprise d’être plus près de sa clientèle, en la rendant disponible et accessible, qu’importe la grosseur de cette entreprise. Créer des relations c’est s’assurer d’une meilleure compréhension lors d’une crise (comme une crise économique, par exemple) avec ses clients. C’est lorsque ton client vit une période difficile et qu’il a besoin de toi que cette relation, basée sur le respect mutuel, devient importante. Quand les chiffres deviennent accessoires. It’s not business, Sonny. It’s strickly personal. Personal.

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