Chroniques helléniques – partie 2

Ça tangue. J’ai l’impression d’être dans le manège de la Pitoune à La Ronde. Y a de l’eau qui perle sur les vitres. Ça tangue encore. On vient à peine de quitter l’île de Mykonos sur une frégate rapide. Elle nous mènera à Santorini, troisième étape de notre voyage. Le bateau est tout de même confortable. Ma blonde n’est pas du même avis que moi. Elle lutte contre le mal de mer. Il faut dire que les vents extrêmes de ce matin rendent la traversée plus périlleuse. J’ai l’impression que les trois heures que dureront la croisière ne sera pas de tout repos…

Retour sur Mykonos
Relaxe. Si la destination est reconnue pour ses fêtes éternelles, prisée par toute une jeunesse, pour nous elle aura été tout le contraire. Sous les soins de Maria, la propriétaire du Amazing View Hotel, le complexe de huit petits studios que nous avions choisi, on nous a bichonné comme des bébés. D’abord, le studio : je ne pense pas que le nom soit exagéré, la vue de notre terrasse était hallucinante. Surplombant la plage d’Agio Stefanos, juché à plus de 750m du niveau de la mer, nous avons pu décrocher et se reposer comme nous le souhaitions. La marche pour se rendre à la plage a fait passer les kilos de fêta engloutis depuis notre arrivée. Si l’expression monter dans la face d’un singe décrit une pente extreme, mon chympanzé n’avait pas de nez, ni de menton. Un mur.
Puis les déjeuners de Maria. La plupart des hôtels offrent un petit déjeuner de base constitué d’un café et d’un yogourt. Pas ici. Deux cabarets apparaissaient chaque matin : fromages, fruits, charcuteries, tomates, olives, beignets, miel, confitures, jus, etc. Place charmante, je vous le recommande chaudement.
Mise a part notre petit nid, Mykonos s’est avéré sympathique, surtout quand on sort de la Chora, le village le plus important de l’île ou s’agglutinent mauvais restos hors de prix, boutiques de souvenirs made in china et les hordes de touristes et de croisiéristes débarqués pour la journée. Une location de voiture nous a permis de faire un tour de l’île, d’emmagasiner d’autres points de vue, mais surtout de constater que les grecs conduisent de façon assez cavalière. Les minuscules routes, sans accotement ni garde-fou, tournant a 90 degré dans les montées dans lesquelles je me faisais passé à toutes vitesses m’ont fait apprécié la petitesse de ma voiture. Comme dans les autos tamponneuses de La Ronde, nous en sommes sortis avec plus de peur que de mal.
Ce qui nous ramène à La Pitoune. Qui tangue. Qui donne mal au coeur à ma blonde. Qui lui rappelle les trops gros déjeuners de Maria…

De bonnes nouvelles
Si vous suivez mon blogue, vous vous rappellerez que lors de notre dernier voyage à New York, nous avons été les premiers arrivés sur les lieux d’un terrible accident de voiture (raconté ici). Avec la magie de Google et de son service de traduction, une des victimes, Boris, est tombé sur mon récit et m’a adressé un commentaire de remerciement extrêmement touchant. Je suis content que cette aventure se termine mieux pour eux. Bonne chance pour le reste.

Aussi lu sur Facebook, deux petits messages de mes deux enfants qui m’ont adressés des voeux pour la fête des pères. Je vous aime aussi.

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