Chroniques Sénégalaises – Partie 1

Voilà. Nous sommes en route. Une longue route. Partis par bus de Chicoutimi depuis 6 h 30 (le 2 au matin), nous venons d’atterrir à Charles-de-Gaulle… pour une escale de huit heures avant notre vol pour le Sénégal. On devrait fouler le sol de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar le 3 janvier à 21 h heure locale. Je suis assez imperméable à ces longues attentes. Je lis, je dors, je griffonne, j’écoute de la musique. Le temps n’a plus d’importance quand tu le laisses couler, quand tu en fais ton allier. Les étudiants qui m’accompagnent jouent aux cartes en attendant de jouer leur propre rôle d’infirmier ou d’infirmière sur un terrain qui leur est totalement inconnu. Ils sont enjoués et sereins; j’ai hâte de voir leur visages à l’arrivée à Dakar.

Outre mon rêve d’aller en Afrique, je veux profiter de ce stage humanitaire afin de réaliser un film documentaire sur l’expérience que ces étudiants/tes s’apprêtent à vivre. L’idée première de ce documentaire est que cette aventure humaine changera le cours de leur vie. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être à des degrés différents pour chacun, mais l’impact sera palpable un jour ou l’autre. Bien que nous vivions une époque où tout est documenté, archivé, diffusé, les contacts humains demeurent le foyer de combustion de la vie avec un grand V. Oubliez le web, les médias sociaux et tout ce que les technologies vous apportent : ce sont les vrais relations et contacts qui font toute la différence entre une rencontre anodine et une capable de changer le cours d’une vie.

Chaque intervenant une idée de ce qu’il l’attend là-bas. Chacun à un bagage intellectuel différent, vient d’un milieu culturel et social personnel, a beaucoup ou peu voyagé. C’est pourquoi chacun ne sera pas touché de la même manière, au même moment par les mêmes événements. C’est ce que nous tenterons de démontrer dans ce documentaire. De quelle façon des gens différents, ayant suivi la même formation, réagiront aux étapes vécues de leur périple?

À travers ce documentaire, je veux démontrer que le bénévolat ou le don de soi change le monde, certes, mais avant tout change la personne qui le fait. Il ne faut pas se méprendre ; avant de le faire pour les autres, les gens qui font de l’Aide humanitaire le font pour eux. Ils le font comme une expérience personnelle d’avancement, où pour combler un vide intérieur ou simplement pour vivre une expérience unique. Ce sont à ses attentes auxquelles le documentaire s’intéresse. Comment une fille du Saguenay qui n’a jamais ou peu voyagé réagira face à la souffrance ou au manque total de la population locale ? Comment vivra-t-elle l’éloignement de ses proches, et la trop grande promiscuité du groupe qui l’accompagne? Comment les risques de tomber elle-même malade interagiront sur son humeur ou son fonctionnement intérieur ? Comment ses valeurs se comporteront-elles vis-à-vis la confrontation de valeurs différentes, celles de ses compagnons et de la population sénégalaise ?

J’en profiterai pour faire le plein d’images. Pas uniquement sur pellicule, vous vous en doutez bien, mais au niveau de ma rétine personnelle. À moi l’Afrique.

Voici l’adresse pour consulter le blogue tenu par les étudiants pendant la durée du stage :
Stage Sénégal – Soins Infirmiers – 2011

4 commentaires

  • 3 janvier 2011 at 8:09 //

    Je te souhaite le plus beau des voyage, à la hauteur de tes rêves!!!

  • 3 janvier 2011 at 10:12 //

    Vidéaste… et réel auteur mon cher Marc! Vivement la suite, car l’amorce est déjà palpitante pour le sédentaire que je suis….

  • 3 janvier 2011 at 10:56 //

    Profite bien de ton expérience et de chaque moment qui passe. Et prends un peu de magie pour nous! Je te souhaite émotions, émerveillements et folies! Bonne route africaine!

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