Le paresseux appelle chance le succès du travailleur.

Prenez ça comme une montée de lait ou comme un signe d’incompréhension et d’intolérance, mais je ne suis plus capable d’entendre le monde parler de la chance comme étant l’unique élément du succès d’un tiers. Pu capable. Y a pas une journée où à la suite de l’affichage d’un profil Facebook d’un de mes potes annonçant une bonne nouvelle que je ne lis pas en commentaire : « Hoooo t’é ben chanceux! » « Ahhhh, maudit chanceux, va! » Hey. Y a toujours ben des limites à mettre les bons coups des gens sur le compte de la chance, bordel. En plus de dénaturer la réalisation, ça enlève tout le mérite à la personne concernée. Shit. À une amie qui lâche son boulot au Saguenay pour tenter un nouveau projet à Montréal : « Chanceuse de pouvoir déménager, moi je pourrais pas! ». Ha non, tu pourrais pas? Pfff. Tu penses que ç’a été facile pour mon amie de tout lâcher pour poursuivre son rêve??? À un autre ami qui annonce fièrement qu’il s’en va un mois en Europe : « Chanceux, toujours les mêmes en vacances! ». Chanceux? Take The Money And Run, My Friend. Tu as idée des efforts que ça lui a pris pour faire ça???!!! De mon côté, quand je pars en voyage et qu’on me fait remarquer que je suis chanceux d’être mon propre patron, « d’être à mon compte » et de pouvoir partir à ma guise (!), je rappelle aux gens les 80 heures de travail sur plusieurs semaines que j’ai dû enligner pour pouvoir partir… en sans solde. Parce qu’un consultant, ça n’a pas de salaire fixe. Je ne me lamente pas une miette. J’adore ce que je fais et ne ferais jamais rien d’autre, mais de banaliser le geste, de réduire les efforts que les gens font pour arriver à leurs fins me fait suer. Créez votre propre « chance » et laissez aux autres le mérite de leurs réalisations. Cessez de vous lamenter en pleurnichant au monde entier de ne pas avoir de chance et foncez. Faites de quoi. J’ai des clients qui se réinventent tous les jours. Des clients qui n’attendent pas que la compétition les somme de bouger avant de le faire. J’ai des amis qui prennent des initiatives qui les sortent de leur zone de confort. Des amis qui prennent des risques. Des chums qui mettent leur petit train-train en péril, histoire d’améliorer leur sort. Ce que vous analysez comme de la chance, moi j’appelle ça du mérite. Et pour le gagner ce mérite, faut y mettre les efforts. Il faut y croire et se jeter dans le vide. Quitte à prendre des risques. Gagner à la loto, c’est peut-être de la chance, mais je n’ai jamais vu personne gagner sans avoir acheté un billet…

Start Spreading The News, I am Leaving… Tomorrow. Je m’en vais tester ma capacité à vivre sous l’humidité excessive de New York. Mais j’y vais aussi pour ses restos, ses boutiques, ses shows… De retour mardi. Chanceux, moi? Mets-en!

12 commentaires

  • J’aime ça! C’est vrai que c’est cool de rêver, mais de mettre en oeuvre, c’est encore mieux!

  • Je voulais t’écrire quelque chose de songé, mais y’en a d’autres qui l’ont fait avant nous…en fouillant un peu ce matin:

    Destiny is no matter of chance. It is a matter of choice. It is not a thing to be waited for, it is a thing to be achieved. (Bryan)

    In the field of observation, chance favors only the prepared mind. (Pasteur)

    Men are not prisoners of fate, but only prisoners of their own minds. (Roosevelt)

  • Tiens, tant qu’à faire du copier-coller, j’ai celle-ci que j’adore (entre autres parce qu’on vit ici) et qui va dans la même veine que ton billet…que j’adore aussi:

    If I had asked people what they wanted, they would have said faster horses. (Henry Ford)

  • Je n’ai pu faire autrement que d’avoir un large sourire en lisant ton billet. Trois fois au cours de la dernière semaine j’ai dit  »chanceuse mon oeil » à des ami(e)s qui mettaient sur le dos de la chance un événement heureux que je vis présentement. Événement que je planifie et pour lequel j’économise depuis des années !

    En passant, si tu aimes la pizza, je te recommande Di Fara (424 Avenue J, Brooklyn NY 11230 | 718-258-1367) – http://www.difara.com/. Tous mes amis  »chanceux » qui y ont mangé une pointe (ou quatre) m’en ont dit le plus grand bien.

  • Wôw! Gi’me five ! Ben d’accord ‘vec-vous, Marc, ouh ! Le succès, ça s’travaille ! L’résultat ? Ca s’conçoit ! Ca s’monte en mayonnaise à l’élan, à l’entrain, au jus d’coude, pas d’doute !
    Devant les mêmes ingrédients, y’a ceux qui s’disent qu’i’ peuvent rien faire ; ceux qui lisent des r’cettes pendant des-zheures avant d’approcher la cuillère ; ceux qui suivent la r’cette à la lettre et qui arrivent-ou pas-à un résultat qu’ils comparent à la photo du livre pour « mesurer l’atteinte de l’objectif » et l’adéquation du produit fini à l’utilité qu’on-en-aurait ; ceux qui attendent qu’le vosin commence pour voir-comment-y-fait ; ceux qui n’font pas en regrettant d’n’pas arriver à prendre le pot et la cuillère dans leurs mains-pass’qu’ils n’ont jamais su faire (!) ; ceux qui s’disent « a peu près com’ci, à peu près com’ça, ça devrait l’faire, voilà ! » ; ceux qui n’sont sûrs de rien, mais qui s’lancent, avec ou sans ingrédients… ; ceux qui essaient d’goupiller une sauce, à partir de l’idée qu’ils s’en font, d’la mémoire qu’ils ont, avec ce zeste-en-geste d’improvisation qui cuisine toujours les bouts d’réalité en surprise-à-papilles, à merveille, en vrille !…
    Bon sang d’bon jet ! Quelle puissante méthode que l’accrochage de son char à une étoile, oh yeh…
    Comme le disait mon prof d’escrime à la fac : « quand le débutant apprend à reconnaître les occasions avant de les saisir, l’art du bon tireur est de savoir en tirer le meilleur parti ; mais le tireur supérieur, lui, est celui qui possède l’art de les créer ! »
    Cékueffedé 🙂

    Allez ! J’m’en vais pique-niquer sur les vertes traverses parisiennes, et oc-ca-sion-ner avec l’humanité !

  • C’est mieux de foncer, d’avancer droit devant… que de regretter de ne pas l’avoir fait…
    Dans la vie, l’attitude donne l’altitude ce qui fait de ceux qui disent « té ben chanceux » des oiseaux sans ailes.
    Si les autres le peuvent, nous aussi. Alors pourquoi pas!
    Comme tu dis Marc, il n’y a pas de chance mais que du mérite.

  • @ Martin et Mireille
    J’adore vos proverbes!

    @ RAnnieB
    Première visite et premier commentaire? Non? Merci pour le lien, je le garde précieusement pour une prochaine visite (pas trop lointaine!) à NY!

    @ Clef-re
    Toujours aussi touffu comme commentaire : j’aime bien l’analogie des recettes!

    @ moi-même
    Je suis donc chanceux d’avoir des bons commentaires comme ça! 🙂

  • Je visite ton site régulièrement depuis quelques mois. J’y trouve souvent des informations intéressantes. J’aime l’athmosphère qui y règne et partage souvent tes opinions.

    Honnêtement je ne me souviens plus si j’y ai laissé un commentaire avant ou non.

    J’espère que ton séjour à NY a été agréable.

  • Je suis tellement d’accord avec toi. Oui des fois la chance nous aide. À la bonne place au bon moment comme on dit… mais ce n’est qu’une infime partie. Il faut croire en nous et oser. Malheureusement, plusieurs attendent que le succès leur tombe dessus!

  • C’est vrai que c’était touffu ! Qu’est-ce que ça m’avait vexée, cet adjectif, à l’époque…

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