BLA BLA BLA – OU CONSTATATIONS DIVERSES # 03

300px-superman_v1_53Tant de choses à dire. Si peu de temps pour les exprimer. Quelle belle catégorie que ce Bla Bla Bla, histoire d’en dire beaucoup sans en dire trop! Let’s go!

L’équilibre se retrouve quelque part entre en faire trop et pas assez.
Jeudi midi, je sors d’une rencontre à la zone portuaire de Chicoutimi. Qui j’aperçois en bedaine (!!!) près des jeux d’eau? Pierre Lavoie en train de prendre un bain de soleil. LE Pierre Lavoie. Mister IronMan lui-même. L’homme qui réussit à faire des journées de 32 heures excluant les heures d’entraînement. Il me raconte son dernier stress avant le jour J de son grand Tour, on parle de nos vies qui tournent à 100 à l’heure, mais surtout d’équilibre. Comment l’équilibre fait foi de tout. Ying et Yang. Travaille fort, mais repose-toi fort aussi. Pierre m’explique qu’après la conférence qu’il vient de donner, il a le choix d’aller travailler une heure, mais qu’il a décidé de rester à l’extérieur, au soleil, relaxer un peu en réfléchissant. J’avoue ne pas m’être fié à mes lunettes quand j’ai aperçu ce beau bonhomme en short se laisser contaminer par les rayons du soleil, car ceux qui connaissent Pierre savent qu’il est très rare de le voir autrement que sur un « high ». Ben, ce midi, notre héros national a pris le temps de se faire bronzer le torse. Cool. Même si c’était pour 15 minutes. Il a réussi à compenser le rythme fou de son horaire par ce 15 minutes de quiétude personnel. Cours d’Équilibre 101.

Vous pouvez dire que vous trouvez laid tout ce que je fais, tant que vous me trouvez beau.
Réunion en début de semaine avec une équipe de travail chez un client. Débriefing sur un dossier où l’on analyse les pour et les contre, les bons comme les mauvais coups d’une production terminée. Quand vient le temps de critiquer mon travail, je sens le mal à l’aise. On prend des gants blancs. J’interviens en disant que les critiques m’importent peu, surtout si elles sont constructives. Je sais très bien faire la différence entre qui je suis et ce que je fais. Vous pouvez dire ce que vous voulez sur mon travail, ça restera toujours une question d’interprétation: les j’aime et j’aime pas n’ont pas encore leur place comme vérités absolues. Ni les c’est pas beau, c’est pas bon, etc. Tout est question d’interprétation. Alors quand je reçois une critique négative sur un projet, si elle est constructive, je l’écoute et l’accepte sans broncher. Elle n’est pas dirigée vers moi, mais mon oeuvre. Contrairement aux mères qui gardent un sentiment de maternité envers leur progéniture toute leur vie, j’ai la capacité de m’éloigner des contrats réalisés. Vous pouvez en penser ce que vous voulez. Tant que vous ne vous en prenez pas à moi personnellement, je n’en ai rien à cirer.

Quand on reçoit un compliment, on devrait se rappeler de Lafontaine et de sa fable « Grenouille et le Boeuf ».
Il m’arrive de féliciter des boîtes concurrentes sur des productions qu’elles ont réalisées quand je pense que celles-ci le méritent. Ça ne m’enlève rien et j’ose espérer que ça fait plaisir. Le petit courriel que j’envoie pour dire que je trouve leur dernier concept intéressant a pour moi la même signification que la petite tape amicale sur l’épaule : nous ne sommes pas des amis chers, mais nous nous respectons. Quand j’envoie un courriel de félicitations et que je reçois une réponse du genre : ouais c’est vrai que c’est bon, ça me fait chier un peu. Avoir l’humilité de se laisser reconnaître, c’est la première qualité d’un créateur. Douter. Ne rien tenir pour acquis est la prémisse afin de créer de grands projets. Si tu penses que tu es le meilleur et qu’en plus tu penses qu’on te donne raison en te félicitant, il te manque un grand bout avant de comprendre la vie…

La vie est longue.
Surtout en affaires. Je pense que les relations d’affaires sont aussi complexes que les relations d’amitié. On peut passer des mois sans parler à des amis et reprendre contact du jour au lendemain et vivre de belles retrouvailles. Le même phénomène se vit avec des clients. La semaine passée, une vieille cliente (ce n’est pas la personne qui est vieille, mais la relation d’affaires…) m’appelle pour prendre rendez-vous pour un dossier super intéressant. J’adore ces moments. Les retour. I’am back. Fais ton travail, fais le bien. Point. Tu ne peux forcer les gens à travailler avec toi. Si c’est pour faire, ça fera. Point. Respecte les gens, clients ou pas. Si un client te quitte pour une raison autre que la relation que tu as avec ou la qualité de ton travail, laisse-le aller. Il reviendra. Et s’il ne revient pas, il y’en aura d’autres…

La MAPAQ devrait se rappeler qu’on ne parle pas la bouche pleine (surtout de fumier).
Alors que nos fromagers artisanaux commencent à peine à se remettre du délire de la listériose, voilà que la MAPAQ (Meilleur Adversaire Pour les Agriculeurs Québécois(!!!)) se bombe le torse en mettant une campagne de pub pour vanter les produits du terroir québécois. Hey. Quand c’était le temps de crisser du monde sur la paille pis de jouer aux gros bras dans les fromageries régionales, il était où votre sentiment d’appartenance au terroir? Votre dernière campagne sent le Mea Culpa à plein nez. Ce qui a été bien dans la dernière crise c’est que vous soyez allé voir ce qui se passe sur le terrain. C’est juste dommage que vous soyez entré dans ces fromageries avec vos masques et vos gants, comme des voleurs.

J’ai des valises sous les yeux, pourtant je ne pars que dans une semaine.
À chaque fois que je pars en vacances, c’est le même scénario : boulot, boulot, boulot avant le départ. Le dernier sprint vaut à lui seul le repos que je m’accorde. Il faudrait juste raconter cette histoire à mes yeux. Je me demande si les poches sous les yeux sont considérées comme des excès de bagages… Je vous en reparlerai la semaine prochaine.

7 commentaires

  • 5 juin 2009 at 10:17 //

    Hey hey !
    Enfin, tu pars en vacances!
    Je ne doute pas une seconde qu’elles sont méritées…
    Passes de bons moments d’intenses repos, après un travail aussi intense.
    N’oublis pas de revenir 😉

    Mireille

  • @ Mireille
    Oui, mais il me reste encore une semaine de travail! Départ vendredi soir prochain…
    Tu as raison de me dire de revenir, je suis assez nostalgique de quitter les endroits que je visite. Merci d’insister que ces vacances sont méritées, je le pense aussi!

  • 5 juin 2009 at 14:02 //

    oui des vacances méritées , j’en suis témoin .Profitez-en bien . Oublie pas d’aller boire à la fontaine dont je t’ai parlé.

  • Ah! Le MAPAQ…tsk,tsk,tsk…
    Je reste à 2 pas de la Fromagerie Blackburn…des gens plus que rigoureux et travaillants et des produits extraordinaires. C’est horrible ce qu’ils ont vécu.
    Cette histoire m’a fait penser aux rallies allemands où on brûlait tous les livres qui étaient ‘infectes’ pour l’âme et non conformes à la ligne du parti socialiste.
    Y’a souvent une clergérisation des groupes qui ont soit-disant le mandat de protéger la population.
    Le MAPAQ n’est qu’un exemple, mais y’a aussi tous les syndiqueux et aussi les Amishs culturels du bas de la rue Jacques-Cartier…mais je m’éloigne.
    Allez ouste!… ne m’écoute pas et profite de cette douce Espagne…et surtout de tes vacances bien méritées!

  • 6 juin 2009 at 12:00 //

    Étant donné la fréquence élargie ( 1 à 2 fois par année) de nos rencontres physiques, je vous souhaites à Karine et toi d’agréable vacances. Je dit rencontre physique car virtuellement, je suis un adepte de ton site ainsi que tes commentaires…

    Pierre

  • @ alain
    merci !

    @ martin
    héhé une petite croquée dans le gras de jambe des Bon Penseurs 🙂

    @ pierre
    merci! je me suis permis decorriger ton petit lapsus — tu avais renommé Karine du nom de Maryse – même en vacances, j’ai l’intention d’écrire encore 🙂

  • 9 juin 2009 at 17:20 //

    Excuse pour Karine !!! Méchant lapsus, aucun rapport

    Pierre

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